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Le métavers : futur terrain de jeu du retail ?

Il est peu probable que vous n’ayez pas entendu les appellations « Métavers », « NFT », « Avatar », « Web3 » ou encore « Blockchain » autour de vous ces derniers mois. Sur les réseaux sociaux, dans les articles de presse ou au détour de conversations, ces nouveaux termes font débat. Mais que veulent-ils dire et que regroupent-ils ?

Le changement de nom du géant Facebook pour Meta a mis en lumière ce que son créateur, Mark Zuckerberg, appelle « le futur de l’internet mobile actuel » : le Métavers.

Facebook-Oculus
Source : Facebook / Oculus

Qu’est-ce que le métavers ?

Le métavers (ou metaverse en anglais) est un monde virtuel fictif, où nous pouvons interagir par le biais d’avatars personnalisés en 3D. Le métavers se veut être dans les années à venir, une extension du monde réel.

Il est important de souligner que les métavers ne sont pas une nouveauté. L’utilisation de la réalité virtuelle existe déjà notamment dans le gaming.

L’ambition pour les métavers de demain réside dans les différentes façons de s’engager dans ces espaces virtuels. Mark Zuckerberg, dans sa présentation de Meta, le souligne : « La prochaine plateforme sera plus immersive – un internet vivant et incarné, où vous vivez l’expérience, sans vous contenter de seulement la regarder. Nous appelons ça le metaverse (…) ».

Le métavers de demain se veut donc un endroit où les frontières du réel n’existent plus. On pourrait assister à un concert situé dans un autre pays depuis chez soi ou être près d’une personne située dans un pays étranger depuis cet espace virtuel.

Comment le retail s’approprie-t-il ces espaces ?

Qui dit extension du monde réel, dit reproduction des habitus. De ce fait, les offres de biens et de services doivent s’adapter à ces espaces.

Nike, Forever 21 ou encore Walmart, ont manifestés leur intérêt pour le métavers :

  • Développement de collection capsule de vêtements
  • Collaboration avec des jeux vidéo
  • Création de sneakers virtuelles

Le titre de CMO (Chief Metaverse Officer), commence à émerger en entreprise. Son rôle ? Garantir le bon développement d’une marque, de son image et de sa vision dans ces espaces.

Le luxe est actuellement le secteur d’activité ayant mené le plus d’initiatives dans le métavers principalement par le biais de la plateforme Roblox.

Le cabinet Morgan Stanley parle de 50 milliards de revenus d’ici à 2030 générés autour de la vente de produits de luxe dans les métavers.

Hermès, Balenciaga ou Ralph Lauren s’y sont investis majoritairement par le biais des NFT (Non-Fungible Token), – jetons virtuels, faisant office de certificat de propriété unique, basés sur la blockchain-.

Balenciaga a notamment collaboré avec Epic Games, l’éditeur du célèbre jeu vidéo Fortnite pour y créer quatre « skins » (tenues virtuelles dans Fortnite).

Epic Games
Source : Epic Games

Quels sont les enjeux futurs ?

La possibilité de développer des produits propres au métavers représente une opportunité majeure pour les acteurs du retail.

Les univers virtuels sont encore aujourd’hui des destinations de niche pour le retail. Peu de marques s’y penchent mais l’engouement actuel peut amener une démocratisation dans les années à venir.

Les biens virtuels ne nécessitent pas de stocks, de magasins physiques ou logistiques, avantages considérables pour le retail. Le métaverse peut être une alternative intéressante face aux enjeux environnementaux auxquels les acteurs du secteur font face (surproduction textile, conditions de fabrication peu éthique, traçabilité difficile…).

Aussi, l’enjeu autour de la contrefaçon est crucial pour le luxe. Les NFT et leur principe de propriété unique, redonne à ses détenteurs cette exclusivité et cette rareté propres aux biens de luxe.

Au-delà des vêtements, les métavers se veulent être des lieux de libre-échange de tout type de biens et de services à acquérir par le biais de cryptomonnaies. D’autres marques commencent donc à s’y intéresser.

Carrefour, acteur de la grande distribution a acheté récemment une parcelle de terrain dans le jeu vidéo The Sandbox pour 130 Ethereum (300.000€) sur la plateforme OpenSea. La marque entend y « organiser de l’évènementiel et des lancements de produits ». Casino s’est également lancé en mettant en place la possibilité de gagner des bons d’achat et de réduction utilisables en magasins physiques. Transposer ses offres dans ces univers, peut permettre de toucher une cible plus large et plus jeune.

Crédit : onurdongel

Conclusion

Créer des ponts entre le réel et le virtuel va faire émerger de nouvelles opportunités et de nouveaux comportements consommateurs. Investir dans le métavers incitera ? à développer des stratégies omnicanales différentes et, ouvrir la voie à une autre forme de créativité.

Les mondes virtuels doivent être appréhendés comme le monde réel, avec leurs forces, faiblesses, et limites.

Il est important de garder en tête que ce n’est aujourd’hui qu’une tendance de niche, mais qu’il est nécessaire/impératif de l’observer de près.

Par Cira Diagana

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Sources :