[vc_row][vc_column width=”2/3″][vc_column_text]
Dans cette rubrique, nous vous invitons à découvrir des portraits de femme au travers de leurs parcours et de leurs expériences. Elles partageront également leurs conseils et leur vision du retail.
Pour ce nouveau rendez-vous des “Femmes du retail”, nous avons interviewé Sabrina Piperno, Fondatrice d’Heureux les Curieux, un concept retail au cœur du Marais.
[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width=”1/3″][vc_single_image image=”18499″ img_size=”medium”][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?
Sabrina Piperno, je suis la créatrice d’Heureux les Curieux, un concept que j’ai lancé il y a 5 ans dans le Marais à Paris.
Quel a été votre parcours ?
Lorsque j’ai commencé à travailler sur ce projet, il y a 7/8 ans, il y avait un fort développement du e-commerce et beaucoup de gens disaient « Retail is dead ». Le concept de « pop-up store » n’existait pas et je me suis dit que les marques digitales auraient toujours besoin de lieux de rencontre. Et que les consommateurs auraient toujours besoin de voir et toucher les produits.
Compte tenu de mon expertise dans le soutien et le développement des marques, j’ai eu envie d’aider les marques digitales à se lancer dans le commerce physique.
Dans l’intervalle, un grand nombre de boutiques éphémères se sont développées. À la différence d’autres pop-up store, mon idée était de créer un véritable lieu pérenne, qui ne soit pas juste un espace à louer surfant sur la vague de l’opportunisme immobilier. L’esprit était d’accueillir des marques que nous allions pouvoir accompagner de la ligne éditoriale à la vente, intégrant ainsi la scénographie et la communication, en mode no-brainer.
« Retail » is « detail ». Pour que les marques puissent se concentrer sur leur savoir-faire et leur rendez-vous avec leur communauté, nous avons la capacité de gérer tout le reste. Pour les marques, cet espace fait office d’incubateur et de lieu de rencontre avec leurs clients et de lancement produit.
Aujourd’hui, nous recevons aussi des grandes marques qui en font soit un lieu de test, un lieu de rencontre « hors les murs » ou un espace d’activation de marque. Ce concept est avant tout destiné à accompagner le développement des marques et notre ambition est d’apporter un réelle innovation retail. Pour répondre à une recherche de sens, une notion qui est importante pour moi.
Nous pouvons également accueillir une fondation, une start-up… C’est d’abord le projet qui est important. J’ai tendance à dire que tout peut être fait dans la mesure où cela a du sens et que l’on apporte un supplément de valeur tant aux consommateurs qu’aux marques, puisque c’est un concept B2B2C.
Quels défis avez-vous dû surmonter en tant qu’entrepreneur et quels conseils donneriez-vous aux femmes ?
Mon défi, a été une problématique très féminine qui est le syndrome de l’imposteur. Cela veut dire qu’on ne se sent ni au niveau ni légitime et qu’il faut donc en « faire des tonnes » pour justifier sa place. En fin de compte, ce projet entrepreneurial m’a donné confiance. Quand je regarde en arrière, je me demande pourquoi j’ai fixé toutes ces limites qui sont invalidantes.
Le conseil que je donnerai aux femmes, pour qui c’est un sujet, est d’échanger avec d’autres femmes entrepreneures vers lesquelles elles tendent en les contactant directement ou à travers des clubs ou des associations spécialisées par exemple. Avec le recul, nous pourrons peut-être économiser beaucoup de temps en partageant nos expériences.
Quelles sont, selon vous, les prochaines tendances du Retail ?
Je pense qu’il faut que le commerce de détail offre ce que le digital ne peut pas offrir. Le point de vente de demain, sera un lieu de rendez-vous, d’expérience avec un supplément d’âme et plus que juste un lieu d’achat.
Le fait que nous nous déplacions en magasin est justifié par la recherche du plaisir et donc par un confort d’achat. J’aime bien parler du concept de “slow shopping”, car c’est ce que nous proposons chez Heureux les Curieux. En effet, seulement la moitié de la superficie du rez-de-chaussée est dédiée à la vente. Le reste de l’espace au rez-de-chaussée et le niveau bas est dédié à l’éditorial, pour raconter et sublimer l’histoire de la marque ainsi qu’aux ateliers, expériences ou autres besoins de la marque (wholesale, presse…)
Il est important d’instaurer une notion de surprise et de découverte mais également davantage de saisonnalité dans le traitement du point de vente. De plus en plus, les acteurs du retail ont un raisonnement RSE. Ceci m’amène à quelques réflexions, notamment en mettant en place des passerelles entre le point de vente physique et :
- le monde de l’art pour le rendre plus accessible,
- le social pour donner la parole à des entreprises vertueuses ou des associations et créer du lien,
- les villes en ajoutant des services annexes dans les commerces de proximité (exemple avec l’évolution des tabacs qui vendent des cartes de crédit ou des tickets de métro).
Merci à Sabrina Piperno de nous avoir accordé cet entretien. Rendez-vous prochainement pour un nouveau portrait des “femmes du retail”.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]