Le marché d’occasion
Le constat est posé depuis une dizaine d’années déjà. Le marché de l’occasion ne cesse de croître, son volume était estimé à 7 milliards d’euros début 2019 (selon Xerfi). A lui seul, le marché d’occasion de la mode détient 1 milliard d’euros sur le territoire français.
La tendance n’est plus seulement portée par les chineurs ou les fans de vintage mais par toute une génération dont les Millennials qui revendiquent une consommation plus responsable.
Pourquoi acheter du neuf et donc polluer encore plus la planète en produisant alors qu’on peut recycler très facilement ? Ce marché offre une véritable satisfaction sur la plan éthique, écologique, social et économique.
Dans le secteur de la mode, le marché de la seconde main a littéralement explosé aux cours des dernières années, même si tous les secteurs sont touchés. Une ascension qui s’est accélérée grâce au digital, et notamment aux applis mobiles.
Historiquement, Le Bon Coin, aujourd’hui, c’est Vinted spécialiste de la seconde main entre particuliers, qui rafle le marché en générant 1,3 milliard d’euros de CA. Des résultats qui s’expliquent parfaitement par la forte appétence pour la mode et la sensibilisation marquée pour les enjeux de développement durable et de réduction des déchets des français, premiers pays en Europe (selon Business Insider).
Les enseignes (de prêt-à-porter) s’adaptent
Forcés de constater que ces transactions leur échappent totalement, les retailers ont pris conscience des enjeux imposés par ce phénomène mondial.
Dans un premier temps, ils ont affiché plutôt discrètement une démarche RSE (Responsabilité Sociétale et environnementale) en offrant des bons de réductions à tout retour de vieux souliers ou de vêtements usés en magasin.
Mais il a fallu voir plus loin pour reprendre la main sur l’économie circulaire et saisir ces opportunités.
De grandes enseignes ou des entreprises plus familiales ont franchi le pas et vendent – à côté de leur offre traditionnelle – des articles d’occasion. Développement de plateformes, merchandising modifié, communication en faveur d’un achat durable, les bons arguments en faveur de cette diversification ne manquent pas.
Découvrez quelques exemples :
- Le cas Cdiscount : une friperie disponible en ligne
Juin 2020, l’e-commerçant déjà présent sur le marché de l’occasion élargit son offre de produits d’occasion en ouvrant un espace Mode de seconde main : près de 20 000 pièces, de plus de 60 marques disponibles en ligne.
Capture d’écran de vêtements d’occasion vendus sur le site Cdiscount – crédit photo © Cdiscount
- Le cas Auchan : nouvelle offre au rayon textile
Février 2020, c’est également le cas d’Auchan qui lui se lance physiquement en déployant des corners de mode de seconde main ! En phase de test dans 5 hypers, des vêtements de seconde main sont désormais disponibles. Pour les clients : l’offre est compétitive grâce à des prix fixés (les tee-shirts sont proposés à 3 euros, les jupes à 5 euros, les pantalons et pulls à 8 euros et les manteaux à 15 euros, toute marque confondue). Pour les vendeurs ou plutôt « les donneurs », un bon d’achat utilisable dans le rayon textile de l’enseigne.
La démarche éco-responsable pourrait être étendue selon les résultats des tests.
Auchan propose des espaces de seconde main textile dans cinq hypermarchés en France – crédit photo © LSA
- Le cas Jacadi : une seconde vie à « votre vestiaire Jacadi »
Septembre 2020, la marque de mode enfantine lance son site dédié à la seconde main. Baptisée « Seconde Vie », la plateforme permet de vendre et/ou d’acheter des vêtements Jacadi ayant déjà eu une première histoire. La marque soigne son wording en présentant les articles d’occasion comme « de beaux vêtements Jacadi chargés d’histoires ».
Un principe totalement optimisé par l’omnicanalité avec la possibilité pour le vendeur de publier son annonce en ligne et de sélectionner ses boutiques Jacadi de dépôt. Les articles vendus seront ensuite déposés dans la boutique sélectionnée qui certifiera la qualité. La vente est récompensée en e-carte cadeau Jacadi.
Les acheteurs quant à eux disposent de dix jours pour aller retirer leurs achats dans la boutique sélectionnée.
Home page du site “Seconde Vie Jacadi” – crédit photo © Jacadi
Un avenir Prometteur
Différents modèles sont possibles et adaptables pour réussir cette diversification – le développement d’une offre de seconde main sous forme de corners, en ligne, les deux pour une stratégie omnicanale – les moyens sont nombreux pour favoriser la seconde main.
C’est dans ce contexte hyper dynamique et porteur que Disruptual a décidé de développer une offre capable de s’adapter à chaque enseigne sous forme de marque blanche. Cette plateforme btoc ou ctoc, permet à la marque de « récupérer » des parts de ce marché parallèle.
Créer des solutions adaptées à la mise en relation de particuliers est leur premier métier et ils ont naturellement approché des marques comme Cyrillus, Maison 123, Promod ou le groupe Ghanty pour y intégrer leur technologie.
Univers Retail vous accompagne sur ces projets parfaitement dans l’air du temps, pour optimiser le développement, et mener les changements avec expertise et agilité.
Par Sarah Carbel
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